Historique

La municipalité de la Paroisse de Très-Saint-Sacrement, constituée officiellement le 2 avril 1885, se déploie sur plus de 97 kilomètres carrés et compte aujourd’hui une population de plus de 1200 personnes répondant au gentillé de Sacrementois et Sacrementoises.

Très-Saint-Sacrement provient de trois cadastres seigneuriaux, soit Williamstown, North Georgetown et South Georgetown, du nom de deux des fils du Seigneur Alexander Ellice. Celui-ci installe un petit moulin à farine vers 1803 sur la rive de la rivière des Anglais pour inciter les colons à s’y établir.

En plus du Village de Howick, trois hameaux s’y développent au 19e siècle :

Site du champ de bataille de 1813, Allan’s Corners doit son nom à William Allan, un hôtelier. La présence d’un pont attire un magasin général, un bureau de poste et plusieurs artisans.

Il y a également Riverfield, où les presbytériens y établissent une église, un cimetière et une école sur la «English River», près du pont Flottant.

Du nom de Pierre Bourcier dit Lavigne, le Village St-Pierre doit son existence au moulin à scie établi par William Greig du côté de Jamestown. On y fait également la cueillette des bleuets sur le Rocher.

Le gouvernement du Québec, à la demande des villageois, détache la municipalité de Howick de la paroisse à partir du 29 octobre 1915.

Parmi les plus belles terres du Québec, le territoire se caractérise par la prédominance d’un paysage agricole bien préservé avec ses terres fertiles, ses rivières et ses routes vallonnées. Au 20e siècle, la production laitière et l’élevage d’animaux de race, comme les chevaux Clydesdale et les vaches Ayrshire importés d’Écosse, caractérisent l’agriculture de Très-Saint-Sacrement.

En 1929, la route Montréal-Malone devient la première route provinciale (no. 4) au Québec à être entièrement pavée. Depuis Ste-Martine, elle longeait la rivière des Anglais jusqu’au pont de Howick, puis traversait le village. Arrivée à l’église Georgetown, elle mènera à Brysonville.

Ses Ponts - Puisque la rivière Châteauguay et la rivière des Anglais sillonnent le territoire de Très-Saint-Sacrement, cette dernière doit se munir de plusieurs ponts. Bénéficiant de la politique des Ponts métalliques du gouvernement du Québec, un pont fut érigé sur la propriété de Louis Turcot sur la rivière Châteauguay, près de l’église Georgetown. Réalisé en 1889 par un ingénieur belge, Gérard Macquet, le pont Turcot a été inauguré par le premier ministre Honoré Mercier le 16 octobre 1890. Il s’agit d’un pont à l’arche parabolique rivetée, de 76,50 mètres de long et le deuxième plus âgé des six ponts de cette sorte encore en place au Québec.

À Riverfield, le pont Flottant sur la rivière des Anglais ayant été condamné, dû à sa limite de capacité portante, un pont en béton fut mis en place en 1938.

À l’Halloween 1964, le tablier des ponts Turcot et Allan’s Corners brûlent. On reconstruit rapidement le tablier du pont Turcot mais le pont d’Allan’s Corners est impossible à réparer. La construction d’un pont de béton sera complétée à la fin de 1966.

À partir de 1991, le ministère des Transports réduit la capacité portante du pont Turcot. Un nouveau pont doit donc être construit. La municipalité inaugure son Pont Très-Saint-Sacrement le 27 octobre 2000. Quant au pont Turcot, demeurant l’un des derniers ponts métalliques encore existants dans la région, la Ministre de la culture le classe comme monument historique en 2009. Le pont a été restauré il y a 2 ans, bénéficiant d’une subvention du gouvernement du Québec. Ce joyau de Très-Saint-Sacrement est fermé à la circulation mais demeure accessible aux piétons et cyclistes.

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